Créé dans les années 50 par Masutatsu Oyama, le Karaté Kyokushin est une synthèse des techniques les plus efficaces dans les arts martiaux et les combats.
Actuellement, l’organisation Kyokushin représente au Japon et dans le monde la plus grosse école de Karaté Do, avec plus de douze millions de pratiquants sur les cinq continents. Son succès vient sans doute du côté spectaculaire de la « partie apparente de l’iceberg » : la réalité des combats.
Il est vrai que le Karaté Kyokushin a fait sa renommée dans le monde des arts martiaux par ses combats, mais ce style est plus qu’un art du combat. C’est une école dotée d’une fabuleuse richesse technique où l’humilité est au premier plan, où le respect de soi-même se gagne dans le respect d’autrui, où la force de caractère s’acquiert dans la rigueur nécessaire aux entraînements. En final, le combat ne représente plus qu’une partie d’un tout, que l’on peut considérer comme un mode de vie.
Son créateur
Mas Oyama est né au mois de juillet de l’an 1923 à Gunsan en Koré du sud. À l’âge de 9 ans, il débuta son apprentissage des arts martiaux et des combats par le Kempo chinois . Par la suite, il maîtrisa différents styles dont le Kempo Koréen ,le Judo et le Goju-Ryu pour ne nommer que ceux-là. En 1946, il se retira loin de la civilisation, en prévision de se concentrer et de s’entraîner .Il séjourna sur le mont Minobu dans la préfecture de Chiba au Japon, où il s’entraîna et médita rigoureusement nuits et jours. Quand il sortit de son isolement, Oyama était un homme nouveau, déterminé à prendre sa vie en main . En 1950, il débuta ses 52 combats contre des taureaux, il en tua 3 instantanément et brisa les cornes des 49 autres. En 1952, il débuta son périple autour du monde pour enseigner et démontrer le vrai karaté. Il a effectué 270 combats et les a tous remportés, certains ont été vaincus d’un seul coup »ichi geki, hissatsu! » ce qui signifie un seul coup et c’est la mort certaine, on le surnommait alors « la main de Dieu ».
Cinq ans et six mois après à sa retraite sur les montagnes, Mas Oyama ouvrit son premier Dojo à Tokyo, mais ce n’est qu’en 1956, alors âgé de 33 ans et portant déjà le nom de « surhomme du karaté », qu’il créa l’école de karaté Oyama .
En 1964, il adopta le nom ‘’Kyokushin’’ terminologie japonaise qui se traduit en français par « l’Ultime Vérité ». Mas Oyama est décédé en 1994. Le spécialiste des arts martiaux et des combats a laissé aux passionnés une voie déjà tracée, mais aussi très difficile, dont seule une volonté à toute épreuve peut réussir à conquérir.